Alors que la Turquie se soulevait
pour ses arbres, que Kechiche remportait la palme d’or, que l’Iran élisait son
« Cheik de l’espoir », que Christine Lala nous régalait de ses
liaisons dangereuses épistolaires et que le Brésil lançait son « printemps
tropical » (oyez les journaleux, faut lâcher du leste sur « les
printemps », c’est l’automne en Amérique du Sud), moi, étudiante ordinaire,
j’ai commencé, écrit et rendu mon mémoire
(#lavulnérabilitédel’enfantdanslecontentieuxdesétrangers)
(d’où mon silence, tu me comprendras).
(#lavulnérabilitédel’enfantdanslecontentieuxdesétrangers)
(d’où mon silence, tu me comprendras).
Aussi, cher préparationnaire, ce
fut le mois des derniers cours du barreau.
Tandis que c’est toujours
l’automne à Paris (Joël Collado donne nous la même pour cet été et nous travaillerons
avec diligence sans l’appel des sunglasses), que l’amphi se vide et que les
intercours ne bruissent que du choix des prépas privées estivales, les derniers cours
m’ont laissé partagé.
Entre méga-kiff (♬donne moi ta main, et prends la mienne, mais oui mais oui l'école est finie♬) et méga-flip
(dans 85 jours passe ton barreau), je ne cesse d’invoquer mon karma en le
priant de mettre fin aux cycles de recommencements (façon Bouddha regarde moi
bien dans l’œil, si je dois encore être là next year, je me ferai Hara-Kiri).
Néanmoins, nonobstant le spleen
latent du préparationnaire 2ème génération, j’ai l’intime conviction
que les derniers cours sont E-SSEN-TIELS.
Si toute ma scolarité, j’ai épié
– non sans un profond dégoût mépris– les « groupies harceleuses»
encerclant le prof d’amphi en quête d’« indications » pré-partiels,
force est de constater que, pour le barreau, Herr Professor se fait Prophète de
lui-même.
Alors que chaque épreuve offre un
panel d’exercices différents (dissertation, commentaire d’arrêts et cas
pratique) et que le programme est aussi vaste qu’une « mer sans fond dans une nuit sans lune »,
il semblerait que les Maîtres veuillent te gratifier de ton engagement (rappelle
toi : il est 22h et je tape frénétiquement sur mon ordi depuis quatre
longues heures). Dans leur dernière logorrhée, tous te livrent des pépites.
Le loyal t’annonce que
« l’épreuve ne portera que sur les points abordés dans les
séminaires ».
Le suggestif te propose « de
relire très attentivement l’ensemble des jurisprudences portant sur tel sujet ».
Le « Matah Hari »
t’indique qu’il a reçu des « instructions » pour faire de l’épreuve
un commentaire d’arrêt.
S’y fier ou ne pas s’y fier,
telle est maintenant la question.
Passe ton barreau, pécho ta robe
et aime tes profs (c’est eux qui font les sujets).