Samedi 2 mars 2012 (amphi sans
fenêtre et sans chauffage, la faute à l’autonomie des universités ?) :
12h -17h : note de synthèse.
Le professeur mi chérubin mi
guignol, qui m’enseigna cet été la « méthodologie » de la note de
synthèse aimait répéter à son auditorat blême (à défaut d’être bronzé – je vais
pas te refaire la complainte de la vacancière en deuil mais jouer à Ratus
tout l’été implique nécessairement une carence de mélanine – tout teint hâlé
est suspect (arrête les coca-clopes sur la terrasse de Beaubourg et retourne quickly
à ton bureau si tu veux pas finir comme les autochtones du lieu – loin de moi l’idée d’évoquer les bibliothécaires (Big up Aunty)- visualise plutôt la
centaine de clochards qui y trouvent une maison).
« Pendant
l’épreuve, le destin est entre vos mains, avant non, après non plus, mais
pendant l’épreuve oui. Comme disait Lenny Kravitz, « it ain’t over until it’s over »… Donnez tout. Frappez
fort ».
Mouais.
Le ton conquérant version United
States Marine n’est pas sans me déplaire, mais, ne faisant pas partie de la
tribu d’Antigone - chacun ses problèmes de famille - j’eus aimé m’entretenir
avec le chérubin-guignol à propos de sa conception du terme
« destin » (dois-je te rappeler que le destin est – à la base – une
divinité aveugle issue de la nuit et du chaos – en soit pas vraiment une belle
rencontre le jour du BIG DAY –).
Soit.
Outre ces références hasardeuses
(Lenny Chéwi, I love your songs, mais t’as quand même tatoué sur ton sexy
body «my heart belongs to Jesus» après t’être détroussé une belle brochette de
mignonnes ok ça me regarde pas), tu as saisi l’importance du moment.
La note de synthèse (NDS pour les
initiés) c’est THE épreuve du barreau.
Et le problème c’est que personne
ne sait pourquoi (laisse moi être Ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche, je te fous le feu aux poudrières aussi bien que Mohamed Bouazizi –
et Shit c’est le ministère de la justice qui fixe les modalités du barreau -
#TaubiraGroupie#)
Pute borgne ! Aucun étudiant
en droit n’en a J-A-M-A-I-S fait avant (excepté les traîtres qui ont tenté une
évasion vers les écoles de commerce). Aussi, laisse moi te prouver que c’est
aux A-N-T-I-P-O-D-E-S du métier d’avocat.
Je m’explique.
Imagine un dossier d’une
cinquantaine de pages sur un thème juridique patate chaude affligeant de banalité façon «l’information
et le droit » (#bâillementssonores#) ou « la surpopulation dans les
prisons françaises » (pour ma part j’ai vu à l’ombre de la république
de S.Mercurio à l’espace Saint-Michel avec en guest Gabriel Mouesca, je suis
refaite)
Tu dois le lire (très) rapidement,
« synthétiser » tes idées en 4/5 pages (si tu fais UNE SEULE ligne de
plus sur la sixième page ta note est divisée par deux – Français, ton académisme
te tuera, ou t’a déjà tué). Le climax de l’exercice consiste en la
citation de tous les documents (compte en une vingtaine regroupant législations,
jurisprudences et doctrine. Si tu oublies UN document, ta note est divisée par
deux – Français tu serres à rien)
« Célérité analytique »
me diras-tu ! Que nenni, tu ne me réconcilieras pas.
Car, là où le bas blesse
(vraiment), c’est que la dite note doit être impérativement neutre et
impersonnelle…
Mais gardez donc cette épreuve
pour les aspirants fonctionnaires du service public administratif ! (Chers
lecteurs, je ne suis qu’amour pour la fonction publique (sauf les jours où
elle fait grève et m’empêche l’accès au bassin de la piscine), mais sache
que le fonctionnaire a un devoir de neutralité et que, de surcroît, cette
épreuve lui siéra à merveille).
A l’inverse, l’avocat a pour
fonction de défendre son client. Il glose le texte à son avantage (« les
petits arrangements du baveux »). Ainsi, il est de nature partial et subjectif (dans la limite du tolérable of course – Prends pas le juge pour un
con ça l’énerve - ton client y perdra/ton client tu perdras).
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